Poème pour un Tish’a Be’Av
(l'anniversaire de la destruction des premier et deuxième Temples)
Le peuple qui avait été emporté
Par les turbulences du Moyen Age
Gisait dans les abîmes du déni.
Il survécu dans les poussières de l’exil,
Dans les pénombres bienveillantes,
Mais le spectre d’une ombreuse haine
Agita une langue vénéneuse ;
Les pensées immondes d’une race blonde
Soufflèrent sur les braises du temple juif.
Le feu se ralluma et servit de martyre
Dans une nuit cauchemardesque.
L’aube écarlate des âmes innocentes
Déchira pourtant la nuit ténébreuse ;
Elle éclaira la vacuité du spectre
Qui s’évanouit devant son insignifiance,
Et sur les remords des nations
Constituée de terre et de pierre.
Sur un bord de la méditerranée,
Scintilla le fanal d’un pieu idéal.
Devait s’élever le gage de la paix.
Mais la lugubre obsession
D’une bannière qui exploserait
Lorsque Allah rugirait des ventres.
L’holocauste de jeunes sémites
A enfumé le spectre des soudards.
La vertu collée sur leur gueule,
Sur les cendres d’une extermination,
Élèvent un rêve abominable
Dans le souvenir horrifiant :
La crémation d’Israël, le défunt,