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A trois, on y va

Un amour trois pièces pas trop étroit

 

Dans le film « A trois on y va », Anaïs Demoustier, dans le rôle de Mélodie, extériorise à merveille cette chair expressive qui roucoule au pied d'un homme et d'une femme. En robe d'avocate, elle navigue entre les exigences de sa profession et les revendications d'une double passion. Félix Moati, lui, campant le personnage de Micha, suinte le sentiment mêlé de tendresse. Dans son laboratoire de biologie, son visage débonnaire porte la tragédie lorsque les frémissements d'un téléphone portable rendent insupportable la rencontre décommandée par Mélodie. Car, égaré dans les dédales de la menterie, Anaïs lui chantait les lendemains empreints de câlinerie. Et ceci, à l'abri des oreilles de Charlotte (Sophie Werbeek), sa légitime, qui pousse la chansonnette le soir dans un bar pour minet et minettes, et qui médite le jour dans sa maison antique sur un amour énigmatique. Pour finir, le trio s'abandonnent sur un lit sablonneux où il déploie en de sentiments vertigineux toutes les facettes d'une passion à trois d'un naturel adroit. Mais les va-et-vient passionnés accouchent finalement d'un amour mort-né quand Charlotte, au petit matin, laisse Mélodie et Micha, la souris et le chat, jouer jouer un jeu dont elle n'est plus l'enjeu. Lorsque l'on met en scène un amour qui bouillonne, tourbillonne, autour d'un triangle amoureux sortant de l'ordinaire, il faut faire preuve d'un talent extraordinaire pour rendre crédible des amours qui deviennent possibles. C'est le cas de Jérôme Bonell qui nous rend avec un art consommé la panoplie des relations et des vicissitudes humaines.

 

 

 

 

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